Réduire les intolérances alimentaires

Réduire les intolérances alimentaires
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Vous souffrez de fatigue, coups de pompes, ballonnements, troubles du transit ou maux de têtes ? Peut être, êtes vous intolérants à certains aliments ?

De plus en plus de personnes optent pour une alimentation sans gluten ou sans produits laitiers et s’en voient améliorés.  Certains dénoncent le phénomène de mode, mais quel serait réellement l’intérêt à suivre une diète stricte par mode, sinon pour une bonne raison ? Surtout si ces personnes se sentent mieux dans leur corps et dans leur tête. Intolérances alimentaires ? Blanche Rautenstrauch, naturopathe et auteur pour le blog du groupe médoucine vous explique tout, pour les dépister et s’en libérer.

 

Allergies ou intolérances alimentaires ?

 

Une allergie est une réaction immédiate.  L’aliment (antigène), dès qu’il est ingéré et entre en contact avec notre organisme, est reconnu comme étranger et nocif par notre système immunitaire.  Cela déclenche une réaction allergique de type I instantanée et intense avec sécrétions d’anticorps IgE et IgM.  Les signes peuvent varier de simples rougeurs, démangeaison cutanée, diarrhée, larmoiement, éternuement, gonflement jusqu’à l’œdème de Quincke et choc anaphylactique. Les allergies alimentaires sont décelées par des tests d’allergie cutanés ou sanguins.  Dans ce cas, l’éviction alimentaire stricte est de conseil, avec éventuellement un protocole de désensibilisation avec un allergologue.

On parle d’intolérance ou d’hypersensibilité alimentaire lorsque un aliment déclenche une série de maux et symptômes beaucoup plus vagues et diffus, tels que des maux de tête, ballonnements, rhinite chronique, troubles du transit, somnolences, fatigue, douleurs musculaires et articulaires …

Il s’agit pourtant bel et bien d’une réaction du système immunitaire, dite allergie de type III, avec l’apparition d’anticorps IgG dans les 48h après avoir mangé un aliment. Il est bien plus difficile de déceler ces intolérances car l’on ne fait pas toujours le lien entre un état de fatigue, de déprime ou de douleurs et son alimentation.

 

Comment les dépister ?

Si vous soupçonnez une intolérance alimentaire, il existe deux façons de les tester :

L’une est totalement gratuite ! Il s’agit d’ôter de son alimentation tout aliment soupçonné (les trois premiers étant le lait, le gluten et les œufs) sur une période de trois semaines en moyenne afin d’observer s’il y a diminution des symptômes.

La deuxième est malheureusement beaucoup plus couteuse (entre 80 et 200 euros en moyenne), mais plus précise car l’on peut tester l’apparition de ces IgG après exposition de nos globules rouges à 20, 60 ou 300 aliments. Seuls quelques laboratoires en France proposent ces test d’intolérances alimentaires. (Immupro, Barbier, Zamaria…)

 

Les problèmes d’intolérance alimentaires sont pourtant de plus en plus fréquents et de nombreux maux et maladies pourraient probablement être évités si chacun connaissait ses propres sensibilités.

Contrairement aux allergies de type I, qui sont durables dans le temps, les intolérances alimentaires peuvent être modulées, voir guéries, si l’on traite la cause de ce qui les a engendré.

 

Retrouver une bonne santé intestinale :

On arrête pas de nous parler aujourd’hui de l’importance d’une bonne flore ainsi que d’une barrière intestinale saine et intègre, qui justement, ne devrait pas laisser passer des grosses molécules non digérées dans le système sanguin, et donc ne causerait pas de réaction !

Voici donc la raison de cette montée en flèche d’intolérants ces dernières années ? Elle serait dû à notre surconsommation d’aliments transformés, de sucre, d’alcool, l’exposition aux polluants (additifs, conservateurs, pesticides, tabac), la prise excessive d’antibiotiques et autres médicaments, mais aussi le stress qui ont un effet négatif sur notre flore intestinale. Tous ces facteurs engendrent un phénomène de dysbiose (déséquilibre du microbiote) et d’hyper perméabilité intestinale (leaky gut syndrome) qui, à terme, nous rendent de plus en plus réactifs et intolérants aux divers aliments.

Une consultation chez le naturopathe peut vous aider à déceler ces intolérances et vous guider pour retrouver une alimentation adaptée et calmer les réactions inflammatoires.

Dans un premier temps, il faudra forcément passer par une période d’éviction des aliments déclencheurs, sur une durée de quelques semaines à plusieurs mois, selon la sévérité et la chronicité des symptômes.

Les aliments auxquels l’ont trouve le plus grand nombre d’intolérance sont : les produits laitiers, le gluten, les œufs, les noix et fruits à coque, les crustacés, les champignons etc.

Une alimentation à base de produits frais, de saison et de qualité  ainsi que la diminution d’aliments ultra-transformés, de sucre, de sodas et d’alcool seront essentiels pour retrouver une bonne santé intestinale et calmer l’inflammation. Lorsqu’une intolérance alimentaire est avérée, ces modifications alimentaires permettent la disparition des symptômes assez rapidement avec le rétablissement de la santé, d’énergie, moral et de la perte du poids qui était en surplus.

Certains compléments alimentaires peuvent être conseillés de manière à accélérer le processus de guérison de l’intestin. La glutamine et le zinc aident effectivement à régénérer la muqueuse de l’intestin afin de lui redonner intégrité et son rôle de barrière. Une association de différentes souches de probiotiques sera aussi des plus bénéfiques, afin de favoriser une bonne flore intestinale et de lutter contre la dysbiose.

Dans les cas où les personnes souffraient aussi de flatulences et d’une flore pathogène, la chlorophylle ainsi que certaines huiles essentielles peuvent être indiquées pour lutter contre les candidoses et autres déséquilibres de la flore.

Le naturopathe proposera un programme adapté à vos besoins.

Après plusieurs semaines ou mois de traitement, on pourra petit à petit réintroduire certains de ces aliments déclencheurs, en restant bien observateur de toute possible réaction.

Il s’agira de savoir trouver la quantité et la fréquence d’ingestion tolérée de ces aliments sensibilisants.  Heureusement, en optant pour une alimentation plus saine et en favorisant une bonne santé intestinale, on peut tout à fait se remettre de ces intolérances et se remettre à manger un peu de produits laitiers ou de gluten, mais avec parcimonie !

 

 

 

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